Le bourg de Pont-Saint-Martin porte dans son nom l’empreinte de son origine. Il occupe un passage fréquenté, sur les rives de l’Ognon, non loin de son embouchure dans le Lac de Grand Lieu.
Saint Martin de Vertou, l’apôtre du pays, remarqua le gué et y construisit un pont. Jeter un pont sur un fleuve pour les voyageurs était une œuvre pie au Moyen-Âge. On sait que les confréries de frères pontifes n’avaient pas d’autre but que de travailler à ce grand service public.
Saint Martin suivait les habitudes de son époque en travaillant à l’amélioration de la voirie, il avait lui-même besoin de bonnes routes pour se rendre vers les centres populeux qu’il ambitionnait de convertir au Christianisme.
Au début du XIXè siècle le pont est en ruine. Un projet de 1811 propose la création d’un autre en bois, mais le maire opte pour des piles de pierre et un tablier de bois, plus cher. Il compte sur le rétablissement de deux anciennes foires pour rentabiliser l’ouvrage.
En 1843, ce pont menace de s’écrouler, et un devis pour un pont de pierre est dressé. Le nouveau pont est construit en 1850, mais sa
largeur est insuffisante, ce qui cause souvent des accidents. Il faut attendre 1965 pour que des trottoirs en encorbellement soient construits.